Lier beauté et œcuménisme, y auriez-vous pensé ? D’un côté, Michel-Ange, Bach ou le Salve Regina, de l’autre les frères séparés, et des points de théologie qui font différence, certains bien subtils pour le troupeau…
Quel rapport ? Il est pourtant là : l’œcuménisme est la recherche de la tunique sans couture du Christ (Jean 19,23), le beau berger (Jean 10,11), le plus beau des enfants des hommes (Psaume 44). Rechercher la beauté, dont celle du Fils est toute origine, et suivre son commandement d’amour et d’unité, c’est un même chemin. « Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous avez les uns pour les autres » (Jean 13,35).
Brigitte Sauvegrain a lancé le Festival du Beau pour l’Unité qui prend sa place depuis six ans dans la fraternité chrétienne et l’attention aux artistes. La paroisse parisienne Saint-Ferdinand-des-Ternes accueillera à nouveau cette initiative les 12 et 13 janvier, à l’église Saint-Ferdinand, 27, rue d’Armaillé, 75017 Paris, et le 14 janvier à l’Espace-16, 16, rue Roger Bacon, 75017 Paris.
Alors que le grand prêtre déchirait ses vêtements, le Fils prenait la condition d’esclave et se laissait dépouiller de sa tunique, tissée d’une seule pièce, du haut jusqu’en bas ; du Ciel jusqu’à la terre, de la tête jusqu’au corps. Il s’abaissait à nous confier l’Unité de son église, son œuvre… son épouse, et il nous montrait que toute grâce vient d’en haut et que nul ne peut séparer le corps ecclésial de sa tête. Cette tunique est aussi le vêtement de lumière que Dieu répandra sur ceux qui l’ont suivi (Apocalypse 22,5). La beauté de l’époux se donne à l’épouse.
Alors que le grand prêtre déchirait ses vêtements, le Fils prenait la condition d’esclave et se laissait dépouiller de sa tunique, tissée d’une seule pièce, du haut jusqu’en bas ; du Ciel jusqu’à la terre, de la tête jusqu’au corps. Il s’abaissait à nous confier l’Unité de son église, son œuvre… son épouse, et il nous montrait que toute grâce vient d’en haut et que nul ne peut séparer le corps ecclésial de sa tête. Cette tunique est aussi le vêtement de lumière que Dieu répandra sur ceux qui l’ont suivi (Apocalypse 22,5). La beauté de l’époux se donne à l’épouse.
Artistes, pasteurs, penseurs et théologiens voient chacun cette lumière avec différents regards. Comme autant de serviteurs au service de la Beauté, de la vérité et de la parole de Dieu, ils nous inviteront à la découvrir à l’occasion du festival, pour vivre ces trois jours dans une recherche d’Unité, cette Unité qui n’est pas l’uniformité mais crée une communion toujours plus intense entre les hommes et ensemble, avec le Christ.
Après des siècles de rupture et d’incompréhension, le travail œcuménique a ouvert de nombreuses portes et un dialogue constructif est devenu possible 500 ans après que Luther ait fait entendre sa voix au début du XVIe siècle. Il est maintenant temps, unis dans une même prière et mus par l’Esprit Saint, de proclamer ensemble que Jésus est Seigneur à la gloire du Père - le pape François y a exhorté les chrétiens de toutes confessions, lors de sa venue à Lund en Suède en 2016, à l’ouverture de la commémoration de la Réforme.
Telle est la prière qui jaillira des cœurs pendant ce festival dont le thème « Vous recevrez une force d’en haut, vous serez mes témoins » (Actes 1,8), rejoint celui choisi pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2018 : « Ta main droite, Seigneur, éclatante de puissance » (Exode 15,6).
Telle est la prière qui jaillira des cœurs pendant ce festival dont le thème « Vous recevrez une force d’en haut, vous serez mes témoins » (Actes 1,8), rejoint celui choisi pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2018 : « Ta main droite, Seigneur, éclatante de puissance » (Exode 15,6).
Cette 6e édition du festival sera vécue avec la Diaconie de la Beauté qui a débuté avec le synode pour la nouvelle évangélisation et nous appelle à suivre le chemin de la Beauté, à en rayonner, à en diffuser le message. L’appel à un dialogue entre le domaine spirituel et artistique replace la Beauté au cœur de l’église, s’ouvrant à l’autre et accueillant notre propre faiblesse, car l’artiste est souvent un être blessé – « Heureux les pauvres de cœur »…
Portés par le souffle de l’Esprit, demandé avec foi, des témoins, « passeurs » de l’évangile, seront réunis autour du père Jérôme Bascoul, vicaire épiscopal du diocèse de Paris pour l’œcuménisme. Avec le père Matthieu Rougé, curé de l’église Saint-Ferdinand-des-Ternes, le pasteur Alain Joly, luthérien, et le père Georges Sheshko, prêtre orthodoxe, le père Bascoul ouvrira le festival. Nous écouterons Dieu qui nous parle de multiples manières par la voix de ceux qu’il a choisis, méditerons la parole reçue et pourrons, l’ayant accueillie, entrer dans une contemplation pour voir les choses avec un nouveau regard, nous attachant à ce qu’elles révèlent de la beauté même de Dieu, de la cohérence et de la grandeur de son projet créateur. « Il existe un message divin, secrètement inscrit dans la création, signe de la fidélité amoureuse de Dieu qui donne à ses créatures l’existence et la vie, l’eau et la nourriture, la lumière… » déclarait Benoît XVI.
Le vernissage de l’exposition sera l’occasion de découvrir des artistes venus parfois de loin, comme Chung-Hing, invitée d’honneur, peintre et poétesse d’origine chinoise, Laurence de Marliave, peintre et graveur, récemment en résidences artistiques en Chine et en Russie, Marina Politova, chef de chœur, qui dirigera un concert avec le chœur de la cathédrale de la Sainte-Trinité (quai Branly).
La journée du 13 janvier permettra d’entendre, entre autres, Laurent Bouzoud, de l’association Montre-moi ton visage, une conférence sur le Saint-Suaire et la passion du Christ, et des témoignages, donnés par Michel Cool, retraçant son itinéraire spirituel de journaliste, par Anne Facérias et des artistes de la Diaconie de la Beauté, dont Brunor qui évoquera la mémoire de Damien Ricour, et Jean Jonas, de la fraternité Maranatha, embrasé par le Feu de l’Esprit qu’il communique à bien des jeunes et moins jeunes lors de missions d’évangélisation.
Le 14 janvier, le festival sera accueilli à l’Espace 16. Un débat sur « Le cinéma comme expression artistique et culturelle » réunira autour de Marie-Noëlle Tranchant, journaliste et critique, l’Abbé Guillaume de Tanoüarn, du Centre Saint-Paul, et Mylène Bresson. Puis Antoine Arjakovsky, historien et enseignant aux Bernardins, et François-Xavier Maigre, rédacteur en chef de Panorama interviendront en table ronde sur « L’art œcuménique, expression de l’Esprit ». Enfin, une lecture-récital par Odile Samoël, comédienne, et Bernard Masson, baryton, évoquera « Marie-Madeleine, témoin de la Miséricorde » en prélude au témoignage d’espérance de Jean Maher, résident de l’Organisation franco-égyptienne des droits de l’homme.
Durant toutes ces journées, et particulièrement lors de la prière finale, les participants demanderont à l’Esprit Saint d’embraser les cœurs, et de rassembler ses serviteurs dans le lien de l’Unité.
Durant toutes ces journées, et particulièrement lors de la prière finale, les participants demanderont à l’Esprit Saint d’embraser les cœurs, et de rassembler ses serviteurs dans le lien de l’Unité.
Alain Joly, pasteur
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