Tous les deux ans, la paroisse protestante du Mont sur Lausanne organise un
« culte artistique », en invitant des membres à illustrer par
toutes sortes d’art un thème ou un texte biblique. Grâce aux chevilles
ouvrières, le pasteur Alain Wirth et Guy Barblan, responsable de la
louange!
Pour la quatrième édition, le 10 septembre 2023, c’est la parabole du fils prodigue qui a suscité la participation d’une douzaine de personnes, lesquelles ont présenté leurs œuvres. Sur le thème « Invités au festin ».
La vision de ces cultes est de permettre l’expression de la diversité artistique.
Les enfants et les adolescents ont aussi été associés à cette démarche. Dans les groupes, ils ont créé une œuvre montrée à la fin du culte.
A partir d’un arrangement floral fait par Chantal Hoegger, le pasteur Alain Wirth raconte les étapes de
la parabole aux enfants. Puis, dans sa prédication, il s'adresse aux adultes après que les enfants aient rejoints leurs groupes.
Le chapitre 15 de l’évangile de Luc parle de trois perditions au moyen de paraboles : celles de la brebis et de la drachme perdues et celle du fils perdu et retrouvé. Mais on pourrait aussi appeler cette troisième histoire la parabole du fils qui se fâche, ou encore celle du père qui accueille.
Les attitudes et les relations entre le père et ses deux fils sont décrites de manière très imagée. Le cadet veut « avoir » pour être. Il ne reste qu’une seule chose au père après la décision du fils de partir : la confiance obligée. Le père reste à la maison, ce qui permet la possibilité du retour du fils. Il fallait qu’il soit là quand il reviendra.
L’aîné, quant à lui, n’exprime aucun besoin, ni aucune joie. Il ignore comment on s’amuse. Il ne sait qu’obéir. Peut-être que le père n’a pas su comment s’y prendre avec ce garçon besogneux et taiseux ? Apparemment, ces deux ne sont pas arrivés à former une alliance.
En définitive, ces trois paraboles parlent de la question de l’appartenance. Nous appartenons à Celui qui raconte ces trois histoires, à savoir le Christ. Personne ne pourra arracher ses brebis de ses mains !
Au moyen du symbolisme des couleurs, Philippe Jacquet a exprimé les
émotions que ce récit a suscitées en lui. Puis, dans un deuxième temps il a
peint les diverses étapes de la parabole. Pendant la lecture de ce texte, un
pointeur dirigé sur le tableau permettait de visualiser le récit. (Voir ici l'explication de son oeuvre).
Jean-Robert et Viviane Henny jouent un dialogue entre le père et le fils cadet lorsque ce dernier décide de rentrer chez lui. Comme ils sont maraîchers, ils ont fait un tableau à partir de fruits, légumes, noix, etc, et représentant la joie du fils accueilli par le père. A la fin du culte chacun pouvait y goûter
Les divers tableaux sont ensuite présentés les uns après les autres en alternant avec les strophes du chant « ABBA Père, je suis à toi ».
La joie des retrouvailles, tableau de Béatrice Vallon.
Josiane Waridel présente un tryptique : le frère cadet dans la misère, le cadet embrassé par le père, le frère aîné dans l’amertume, prisonnier de son incompréhension de l’amour du père.
Paul Horton montre une aquarelle avec les mains du père et du fils,
inspirée de la fresque de Michel Ange. La bague au doigt du fils illustre celle
que le père lui donne. L’envolée de fruits symbolise l’annonce du festin.
Patricia Guex choisit d’illustrer son tableau sur le retour du fils par un « slam » disant les sentiments du fils à l’égard de son père.
Puis suivent des témoignages sur ce que représente cette parabole dans la vie des personnes.
Jean-Robert Henny raconte que son fils Fernand est parti du domaine pour refaire sa vie ailleurs. C’était dur pour le père. Quand son fils est revenu pour reprendre l’exploitation, l’accueil généreux du père de la parabole l’a réellement inspiré : il a même été « touché jusqu’aux tripes »
Françoise Horton a relié 28 récits de personnes sur la parabole. « Tous témoignent que nous sommes les acteurs d’une famille bien semblable à celle de cette parabole » . Trois thèmes principaux apparaissent : lâcher, le chemin de l’amour, le besoin de quitter et de retrouver sa place après un temps d’errance choisie.Béatrice Vallon a créé deux œuvres : deux petites statues sur l’accueil du fils par le père et un tableau illustrant la fête. Elle l’explique dans ce fichier pdf.
Pour terminer, Sarah Balmer montre une pyrogravure animée sous forme de puzzle illustrant le retour du fils prodigue.
Et, à la fin de ce culte, les enfants et les adolescents sont revenus avec une grande banderole portant l’inscription « Bienvenue à la maison ». (voir la photo tout en haut). Ils sont entrés dans l’église avec des « frous-frous » en dansant et sautillant et en apportant des bonnes choses à déguster.
Que le festin commence !
Martin Hoegger
Voir ici le livret de ce culte
Livret du culte artistique de 2021
Livret du culte artistique de 2019
Livret du culte artistique de 2017
Sur le culte artistique à la cathédrale de Lausanne en 2014 qui a inspiré les cultes artistiques de la paroisse du Mont sur Lausanne.
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