À Gagnière dans les Cévennes, je participe au stage artistique de Psalmodia qui a commencé hier soir, le 5 août 2022. Ce soir le clou de la semaine sera le concert de « Glorius ».
Benjamin Pouzin, fondateur de ce groupe catholique de louange, confesse une chose : « c’est un peu grâce à vous, que notre vie a changé et que nous avons fondé Glorius, avec mon frère Thomas ».
Suite à un concert du groupe Exo, ils ont en effet prié de répandre la joie et la ferveur de la louange dans l’église catholique, à l’image de ce groupe évangélique. Et Dieu les a entendus !
Le peuple de Dieu catholique a répondu : cela correspondait à une attente. Leur premier album a été un succès inespéré !
Ce matin B. Pouzin donne une méditation sur la guérison du paralytique en faisant le lieu avec la vocation d’artiste. (Jean 5,1-15)
Il invite à entrer par « la porte des brebis », à savoir cette porte discrète et humble où l’on faisait entrer les animaux pour les sacrifices.
Aujourd’hui Jesus entre par la porte de la discrétion et de l’humilité. Le Messie entre par nos blessures, nos difficultés. C’est ainsi qu’il arrive dans nos vies.
À la piscine il rencontre un homme malade depuis 38 ans. Pourquoi cet âge ? Il est l’homme qui ne croit plus en Dieu et doute, et surtout un homme qui ne croit plus en lui. Croire en soi est très important pour un artiste.
Un artiste est quelqu’un qui a suffisamment confiance qu’il peut donner quelque chose au monde. Il refuse de se déprécier lui-même, car quelque fois il est plus facile de croire en Dieu que de croire en nous. Or Jésus n’a jamais séparé l’amour de Dieu de l’amour pour soi.
Un artiste est quelqu’un qui accepte de travailler sur lui.
Veux-tu être guéri », lui demande Jesus ? Il a pris le temps de regarder cette personne. C’est ainsi que Jésus nous voit et nous aime, même si nous n’avons rien exprimé. Il est capable de « scanner » notre cœur.
Jésus va réveiller en cet homme sa force intérieure. Il nous pose aussi cette question : veux-tu bouger intérieurement ?
La réponse de l’homme est « Seigneur, si je suis malade… c’est la faute des autres ». N’est-ce pas la réaction de beaucoup d’artiste, et pas seulement des artistes ! C’est une réponse très naturelle.
Mais ce n’est pas la faute des autres, nous dit Jésus.
Bien sûr nous avons pu être blessé, mais ce n’est pas de la faute des autres.
La deuxième réponse de cet homme est la plus grande paralysie des artistes : se comparer avec les autres. Cela peut conduire soit à la jalousie, soit à la bénédiction. Soit accueillir l’autre comme un frère et une sœur, soit comme un concurrent !
Que c’est beau ! Telle devrait être la bonne attitude de l’artiste chrétien, devant de belles œuvres. Chacun a à découvrir sa propre voie. Ne pas se juger en comparant, mais en bénissant les gens.
Chacun a quelque chose d’unique que personne d’autre n’a, car Dieu nous a créés à son image avec une capacité créative unique.
B. Pouzin souhaite que nos sources créatrice soient libérées durant cette semaine de stage artistique, où 300 participants vont s’ exercer dans une quarantaine d’ateliers pour tous les âges .
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