Lucy D'Souza-Krone, Busan, 4 nov. 2013 |
Dans un ashram artistique
La
Bible a toujours été importante pour Lucy D’Souza, née dans une famille
catholique : « J’en tire mon
inspiration et presque tous mes tableaux ont un arrière-plan biblique. Pour
moi, peindre c’est comme prier et je prie pour mes amis pendant que je peins ».
Lucy a commencé à peindre en 1983 dans un ashram artistique. Elle a
toujours aimé peindre, mais son père est décédé alors qu’elle était encore
enfant ; elle ne pouvait pas se former, par manque de moyens financiers. «
J’ai vécu dans une grande simplicité,
mais il y avait toujours en moi la passion de peindre. Dans ma famille cela
n’était pas possible, alors j’ai du aller dans cet ashram pour pouvoir
peindre ». Avec d’autres artistes chrétiens, elle lisait la Bible et
priait avec eux avant de peindre : « Nous étions une communauté d’artistes, chaque matin, avant de
travailler nous lisions la Bible et la méditons puis en partagions le fruit.
Cela nous inspirait beaucoup. Ce lieu me manque beaucoup, mais heureusement que
j’y retourne chaque année ».
Dire l’amour de Dieu à travers l’art
Quelle
place donner à l’art dans la mission de l’Eglise ? Avant de se mettre au
travail, Lucy prie longuement pour que sa peinture parle de l’amour de Dieu à
cette génération. Si ses tableaux sont en lien avec des questions sociales, par
exemple le problème de l’environnement, elle s’enracine toujours dans une
méditation biblique. « Dire l’amour
de Dieu à travers mes tableaux, voici ce qui est le plus important pour moi »,
témoigne-t-elle.
Comment
vient son inspiration ? « Souvent
de manière soudaine, que je ne peux pas expliquer. Une fois j’étais
Les
femmes de la Bible sont un des thèmes de prédilection de Lucy. Elle les peint à
travers ses yeux de femme indienne. C’est ainsi qu’elle a réalisé une tenture de carême, largement diffusée dans les Eglises qui met en scène sept figures
féminines.
Nourrir la patience
Lucy
travaille souvent avec des enfants et des jeunes, Ici à Busan, elle se réjouit
de voir combien les jeunes s’intéressent à sa peinture. En Allemagne, elle travaille
aussi avec des confirmands. En Inde également elle anime des ateliers de peinture. « Je suis très heureuse quand des jeunes
s’intéressent à ma peinture et je trouve toujours des forces pour la leur
expliquer ».
Comment
encourager les jeunes artistes dans l’Eglise ? Pour Lucy la patience est
primordiale. Elle-même peut peindre 8 heures de suite et constate que les
jeunes filles ont davantage de patience que les garçons. Elle encourage toujours
les jeunes à persévérer : « Je
désire leur donner le goût de continuer lorsqu’ils en ont marre et veulent tout
laisser tomber. Je me tiens à leur côté et ils parviennent ainsi à leur but.
Moi-même je suis encouragée quand les jeunes persévèrent. Je crois que chaque
personne peut peindre, il faut seulement la guider et l’encourager ».
Art pour le climat
La vision de l'eau jaillissant du Temple d'Ezéchiel. |
Elle me montre alors un tableau sur la vision
du prophète Ezéchiel qui représente la bonne eau jaillissant du temple de
Jérusalem. Une eau qui apporte la guérison pour les hommes, la nature et les
animaux. Cette image si forte éveille en elle un souvenir : « En Inde, ce sont les femmes qui sont
en relation avec l’eau. Moi aussi, enfant, j’ai porté l’eau et cela était
souvent très fatiguant. L’eau, c’est aussi l’eau spirituelle. Sur mon tableau j’ai
voulu montrer que ce fleuve de la vie jaillit du centre de notre personne et il
représente l’amour pour nos prochains. C’est cet amour qui peut guérir
l’humanité, car nous sommes ce fleuve de vie ».
Martin Hoegger
Un site internet : http://www.lucy-art.de
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